Créer un bon mastering audio : comment s'y prendre ?
La réussite des arrangements musicaux passe par des années d'expérience et une maîtrise de certaines compétences. En effet, pour mener à bien ce projet, plusieurs techniques sont à utiliser. Le mastering audio fait partie des techniques les plus utilisées. Que savoir alors sur le mastering audio et comment le mettre en place ?
Le mastering audio : que faut-il comprendre par cette notion ?
Qu'il s'agisse de l'enregistrement de musique dans les studios d'enregistrement connus, l'intervention du mastering audio est nécessaire. Il s'agit d'une étape permettant d'achever convenablement la production. Encore nommée la mastérisation, cette technique participe au renforcement de la qualité d'un son. Elle intervient principalement pour l'harmonisation de tous les éléments sonores d'un mix stéréo. De même, elle est importante pour l'amélioration de la lecture sur les différents systèmes et appareils existants. Pour ceux qui ont un projet musical en cours de production, il serait intéressant de s'intéresser aux structures proposant ce type de service.
Il est toutefois important d'éviter la confusion entre le mixage et le mastering audio. Le mixage fait recours à des méthodes de changement de dynamique et de timbre sur les différentes pistes audio. Cela concerne notamment la compression audio, l'égalisation du timbre, les voix, les instruments et bien d'autres. Par contre, le mastering est une technique appliquée au morceau entièrement mixé. Ainsi, il est facilement possible d'apporter des corrections aux clics, aux sifflements et aux erreurs occultés pendant le mixage. De toute évidence, un projet de mastering bien effectué permet d'avoir une meilleure cohérence et un bon équilibrage de la production musicale.
Création d'un mastering audio : quelles sont les différentes étapes à suivre ?
Créer un excellent mastering audio nécessite la prise en compte de quelques étapes. Il s'agit notamment de la normalisation, de la compression audio dynamique, de la spatialisation, l’égalisation, du stimulateur de bande analogique, du limiteur et boost final.
Normalisation
La normalisation amplifie en fait le son de sorte que les pics les plus forts de la chanson atteignent exactement 0 dB. Pour quelle raison ? En fait, le volume moyen des titres autour de -3 dB n'est pas une bonne chose. Si à un moment donné du son, le tambour frappe au-dessus de la moyenne et atteint 0 dB, c'est encore pire. Dans ce cas, la piste entière peut sembler 3 dB plus silencieuse qu'une piste avec un niveau moyen de 0 dB. Pour éviter cela, il faut lisser cette intervention ponctuelle et pénaliser les pics spécifiques tout au long de la composition.
Compression
Lors de la phase de compression, le spécialiste se débarrasse de tout ce qui va gêner la production. En mastering, un compresseur multibande est souvent utilisé pour faire le travail. Cela supprime certaines fréquences et dynamiques.
Égalisation
D'autre part, l'étape d'égalisation aide à rendre les aigus et les graves plus clairement entendus par l'auditeur. Ici on veille aussi à ne pas dépasser les fréquences inférieures à 30 Hz ou les fréquences "carton" entre 350 et 500 Hz. Tout cela avec l'aide du filtre passe-haut. On insiste sur la profondeur du titre lors de la spatialisation. Les pros ont habituellement leurs astuces de déphasage pour étendre le spectre stéréo d'une chanson. Cependant, pour apporter plus de profondeur à la musique, l'utilisation des stimulateurs à bande analogique est requise. Ces simulateurs incluent des éléments tels que : les plug-ins Sonnox Inflator et Fatso. Enfin, on se sert d'un limiteur pour faire remonter l'intégralité du signal sonore de la production. Au cours du processus, tous les impacts sur la batterie sont documentés.